Dans L'Acadie Nouvelle du samedi 14 août 2010

Les Bretons accueillis avec le sourire

 

Photo : François Buret, Danielle Bastarache, Elise Davis, Mélani Frenette, Yasmine Kihari et Martin Dion-Bouffard vantent chaque jour les vertus de l’Acadie aux Bretons.

Danielle Bastarache, de Bouctouche, Melani Frenette, de Petit-Rocher, Elise Davis, de Moncton, et Yasmine Kihari, originaire de l'Algérie, mais vivant à Moncton depuis 10 ans, sont connues au Festival Interceltique de Lorient comme « les filles du bar » dans le Pavillon de l'Acadie du Nouveau-Brunswick. Mais elles sont bien plus que des serveuses de boisson ou des vendeuses de tshirts et de CD, elles sont les responsables de l'accueil dans le Pavillon.

Carol Doucet, collaboration spéciale
Originaire de Petit-Rocher Sud, Melani Frenette est à Lorient pour la première fois. « Ça fait longtemps que j'entends parler de l'ambiance qu'il y a ici, mais je n'avais jamais imaginé jusqu'à quel point ça pouvait être génial, c'est indescriptible. Ça fait des dizaines et des dizaines de fois que je sors la carte du Canada, que j'explique d'où je viens. C'est drôle de sentir qu'on éduque un peu les gens sur l'Acadie. Il faut venir à l'autre bout du monde pour se rendre compte comment notre culture acadienne est si intéressante. »

Yasmine Kihari vit sa première expérience au Festival de Lorient. Elle se dit surprise de l'intérêt des Français envers l'Acadie. « Les questions qu'on me pose le plus souvent sont: où se trouve l'Acadie, quelle est la différence entre l'Acadie et le Québec et que signifie l'étoile jaune sur le drapeau français», affirme-t-elle.

C'est la deuxième fois que Danielle Bastarache travaille dans le Pavillon de l'Acadie, et elle a vraiment pris goût à expliquer aux visiteurs où se trouve l'Acadie et ce qui distingue la région du reste du pays. « En travaillant ici, je deviens encore plus fière de mes racines acadiennes. À force d'expliquer qui on est et d'où on vient, ça réveille quelque chose en nous. Et c'est toujours étonnant d'entendre les gens nous dire qu'ils adorent notre accent, que ça leur fait du bien de nous entendre parler », explique-t-elle.

Elise Davis, de Moncton, en est également à sa deuxième participation au Festival. Elle y était venue en 2007. D'après elle, les Bretons connaissent un peu mieux l'Acadie aujourd'hui qu'il y a trois ans. Même si beaucoup de Français ne connaissent que le Québec, elle sait qu'à leur sortie du Pavillon, ils auront appris l'existence ou la particularité de cette autre francophonie canadienne qu'est l'Acadie. « Je pense que les Français, et plus particulièrement les Bretons, sont attachés à nous pour des raisons historiques. Ils savent que leurs ancêtres ont fait un grand voyage pour venir fonder l'Acadie, et ça leur fait du bien de savoir qu'on a conservé leur langue. Ils sont fiers de partager une culture avec nous », raconte Elise Davis qui, tout en souriant, mentionne qu'elle a déjà son billet d'avion d'acheté pour août 2011 !

Les filles sont appuyées dans leur tâche au niveau notamment de la comptabilité et la sécurité par le Breton François Buret, Martin Dion-Bouffard, de Québec, et Robert Dupuis, de Memramcook.

Suivez la délégation néobrunswickoise sur le site de l'événement (http://www.acadielorient2010.blogspot.com/).