lundi 8 août 2011

Dans L'Acadie Nouvelle - Lundi 8 août 2011

La violoniste Louise Vautour charme la Bretagne


La violoniste Louise Vautour est accompagnée par le guitariste John Boulay sur la scène du Pavillon de l’Acadie au Festival interceltique de Lorient. - Collaboration spéciale : Yohann Desvergnes.

LORIENT, France - La violoniste Louise Vautour, de Bathurst, était venue au Festival interceltique de Lorient en 2008 avec la troupe Ode à l’Acadie, mais cette année, elle y est pour la première fois avec ses propres compositions. En plus de donner des spectacles tous les après-midi et tous les soirs dans le Pavillon de l’Acadie, elle présente deux pièces lors des Nuits interceltiques qui ont lieu cinq soirs pendant le Festival, au Stade de Lorient.

Carol Doucet
caroldou@nbnet.nb.ca

« Le Festival interceltique, c’est gros, c’est incroyable. Je trouve ça très impressionnant de jouer dans le Pavillon de l’Acadie, qui est le plus populaire du festival et qui est toujours bondé de gens qui adorent notre musique. Et c’est aussi très impressionnant de jouer dans le stade devant 12 000 personnes avec des musiciens d’un peu partout dans le monde. »

Louise Vautour représente l’Acadie aux Nuits interceltiques. Toutes les nations celtes représentées au Festival font partie du spectacle qui met en scène, pendant deux heures et demie, des centaines de musiciens : des pipe bands irlandais et écossais, des ensembles de gaitas asturiennes et galiciennes, des danseurs, des choristes et divers musiciens d’un peu partout. Les pyrotechnies se mêlent à la musique, ce qui donne des spectacles tout à fait exceptionnels.

« C’est énorme pour moi de pouvoir présenter mes propres compositions ici en France. Quand on écrit des pièces, on ne sait jamais trop où elles vont se rendre. Quand je monte sur la scène des Nuits interceltiques, il y a un texte qui est lu, c’est une présentation de l’Acadie. Là, j’entame directement Lament for the Boys in Red, une pièce que j’ai coécrite avec mon père en hommage aux sept jeunes joueurs de basketball de Bathurst décédés dans un accident de la route. Ce morceau est comme une prière et je sens qu’elle touche les gens ici, même s’ils ne savent pas qu’elle a été écrite en raison de cette tragédie.

Dès les premières notes de violon, les gens applaudissent. Ça me fait vraiment chaud au coeur», souligne-t-elle. Après cette pièce, elle entame des reels qui font bouger les gens, et c’est le vrai party dans le stade! Les gens tapent des pieds et des mains.

John Boulay à la guitare
Louise a la chance d’être accompagnée à Lorient par John Boulay, un des meilleurs guitaristes de la province. «Nous n’avions jamais joué ensemble avant et j’étais déjà en Europe depuis un certain temps quand on a décidé qu’il m’accompagnerait. Je lui ai envoyé mes pièces par courriel et il a tout appris rapidement. En arrivant à Lorient, nous avons pratiqué chaque morceau une fois, et c’était déjà incroyable», soutient-elle.

John Boulay, qui vit le festival de Lorient pour la première fois, ne souhaite qu’une seule chose : y revenir ! « C’est fantastique de jouer ici. Et quelle vitrine pour l’Acadie! Avec la quantité de gens qui passent dans le Pavillon et qui s’arrêtent pour nous écouter, je ne peux pas imaginer une plus belle visibilité pour les artistes qui veulent se promouvoir en France. »

« Je ne pensais jamais jouer dans un stade devant des milliers de personnes, c’est toute une expérience. Et dans le Pavillon de l’Acadie, il faut s’habituer à apprécier tout ce monde qui aime tellement ce qu’on leur présente. Nous sommes vraiment servis par la foule qui nous accueille si bien. Même dans la rue, dans les restos, les gens reconnaissent tout de suite notre accent et ils savent que nous sommes acadiens. Il est évident que le chemin a été bien tracé d’avance; ça fait vraiment du bien d’être reconnu comme Acadien », conclut-il.

■ On peut suivre la délégation du N.-B. sur le web (http://www.acadie-lorient2011.blogspot.com/).




Aucun commentaire: