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| Le ministre des Transports du Nouveau-Brunswick, Claude Williams, a rencontré le ministre de la Culture de la France, Frederic Mitterand, qui était de passage au Festival. À l’arrière, Lisardo Lombardia, directeur général du Festival Interceltique de Lorient. - Photo : Patrick Guigueno. |
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| Fayo signe un drapeau acadien. Photo : Patrick Guigueno. |
Carol Doucet
caroldou@nbnet.nb.ca
LORIENT, France - Après des années de démarches, l’Acadie obtient le statut de « nation » au sein du Festival Interceltique de Lorient. Ce Festival est né il y a 41 ans dans le but de contribuer au développement de la musique et de la culture bretonne en s’ouvrant vers les nations d’implantation celte dans les îles Britanniques, soit l’Écosse, le Pays de Galles, les Cornouailles, l’île de Man et l’Irlande, en plus du nord de l’Espagne, soit la Galice et les Asturies.
En conférence de presse vendredi, le directeur général du festival, Lisardo Lombardia, a annoncé, à la grande surprise de tous, que les diasporas qui sont invitées au festival depuis plusieurs années, soit l’Acadie et l’Australie, obtiendront le rang de « nation » au sein du festival.
« Après des années de discussions et de revendications, nous sommes très heureux que le festival ait finalement accepté de reconnaître notre apport significatif à l’événement en nous intégrant dans ses statuts juridiques. Puisque 2012 sera l’année de l’Acadie au festival, l’Acadie sera la première nation nommée membre associé depuis la création de l’événement il y a plus de 40 ans. Nous serons donc autour de la table du comité organisateur du festival et nous aurons droit de parole, au même titre que les pays fondateurs. Nous aurons notre mot à dire sur le développement futur du festival », souligne le coordonnateur de la délégation acadienne, François Émond.
Le directeur du festival, Lisardo Lombardia, se dit très reconnaissant envers la délégation acadienne et tout ce qu’elle apporte au festival depuis 2004. « Notre but est de reconnaître les pays des diasporas qui nous accompagnent depuis longtemps en leur donnant le statut de pays associé avec un niveau de représentativité similaire à celui des pays celtes fondateurs. Cette décision d’intégrer officiellement les diasporas a été prise principalement grâce à l’Acadie. Nous le faisons en fait pour reconnaître la continuité dans le travail de presque 10 ans des Acadiens auprès de nous », affirme le directeur.
Et de six pour Fayo
L’artiste Fayo en était cette année à sa sixième participation au festival. « En 2004, quand nous sommes venus ici pour la première fois, ce n’était pas évident. Nous étions très motivés, mais nous ne savions pas à quoi nous attendre. Finalement, le Pavillon de l’Acadie a été un grand succès cette année-là et nous avons créé des attentes; les gens ici nous attendent d’une année à l’autre, et notre pavillon a toujours monté en popularité. Cette année, ç’a été une très belle expérience avec plein de nouveaux artistes sur scène et une équipe incroyable. L’année 2011 aura été notre meilleure année. Et le fait que nous soyons officiellement reconnus comme une nation celte est un vrai cadeau », soutient l’artiste originaire de Dieppe.
François Émond est d’accord avec Fayo. « C’est vraiment notre meilleure année jusqu’à maintenant. Je sais qu’on dit toujours ça, année après année, mais c’est vrai. On se surpasse d’une année à l’autre, on a de plus en plus de visiteurs. Cette année, on avait agrandi le pavillon, ce qui a permis d’améliorer la circulation et d’accueillir encore plus de monde. Et nous avons voulu faire découvrir aux Bretons d’autres styles de musique. Nous voulions démontrer que la scène musicale acadienne est diversifiée. C’était très important pour nous. Le public du festival a été habitué, au fil des ans, à de la musique plutôt traditionnelle, mais l’Acadie offre des styles variés. Nous avons gagné notre pari. Les gens ici veulent de la musique de qualité et ils l’ont eu cette année encore. C’est la chose dont je suis le plus satisfait depuis des années. »
L’année 2012 sera une grande année pour l’Acadie qui arrivera à Lorient avec deux fois plus de représentants et un pavillon deux fois plus grand. « Se préparer en vue d’être à l’honneur l’année prochaine, ça devrait bien se faire parce que nous avons l’impression d’avoir été à l’honneur chaque année depuis notre première venue ici en 2004 », conclut François Émond en riant.
➣ Il est possible de suivre la délégation du N.-B. en ligne (http://www.acadielorient2011.blogspot.com/). ■
